VIVVANT#18 : Quand la confiance s’effiloche sans bruit à la cinquantaine
Une plongée au cœur de ce que vivent (en silence) des milliers d’hommes dans la cinquantaine. Et des clés concrètes pour rallumer ce qui vous rend vivants.
📌 Au menu de cette lettre :
🔍 Pourquoi la confiance s’érode sans bruit
🧱 Les croyances limitantes
🔄 Les transitions non digérées
🪞 La comparaison silencieuse
💬 Le manque de feedback
❌ Le piège du perfectionnisme
🩻 La fatigue invisible
🎭 Les rôles figés
🤝 L’isolement relationnel
✴️ Le mot de la fin
⚠️ Note à toi, lecteur :
Cette lettre est plus dense que d’habitude. Elle ne se lit pas comme un post, mais comme un compagnon de réflexion. Tu peux la lire d’un trait ou en plusieurs temps. L’important, c’est ce que tu y trouveras pour toi.
Pourquoi ce sujet ?
J'ai choisi la thématique de cette lettre suite à une série d'entretiens révélateurs. Plusieurs hommes, lors de nos échanges en profondeur, m'ont confié – souvent après avoir contourné le sujet – leur profond manque de confiance. Non pas simplement en eux-mêmes, mais également en l'avenir qui se dessine devant eux. Cette fragilité silencieuse génère chez eux une anxiété persistante, comme une compagne indésirable du quotidien, qu'ils dissimulent généralement derrière un masque de maîtrise sociale ou professionnelle.
Ce qui m'a particulièrement frappé, c'est la similitude de leurs témoignages malgré la diversité de leurs parcours – comme si un fil invisible reliait ces hommes pourtant différents en apparence. Cette correspondance troublante m'a convaincu qu'il était temps d'aborder frontalement ce sujet, si rarement évoqué dans l'espace public mais si universellement vécu dans l'intimité masculine.
L'ÉROSION SILENCIEUSE : QUAND LA CONFIANCE SE DÉFAIT SANS BRUIT
Ce n’est pas un choc brutal. Ce n’est pas un effondrement spectaculaire.
La perte de confiance ne fait pas de bruit.
Elle se faufile.
Un jour, tu n’interviens pas en réunion.
Le lendemain, tu dis oui alors que tu penses non.
Et sans même t’en rendre compte, tu commences à douter de ton propre jugement.
Et pourtant, à l’extérieur, tout semble tenir.
Car tu sais faire illusion.
Tu coches les cases, tu souris quand il faut, tu fais le job.
Mais à l’intérieur, quelque chose s’est dévissé.
Moins d’élan. Moins d’envie. Moins de feu.
Alors tu te demandes :
👉 "Où est-elle passée, ma confiance ?"
👉 "À quel moment j’ai cessé de croire en moi ?"
Cette newsletter est là pour ça.
Pas pour te donner des leçons.
Mais pour t’aider à comprendre comment la confiance s’érode… et surtout, comment elle se reconstruit.
Pas en forçant.
En reconnectant.
🧭 Ce qu’on va explorer ensemble aujourd’hui
À 50 ans, tu as accumulé des expériences, des responsabilités, des réussites.
Mais ce que beaucoup d’hommes ne disent pas, c’est qu’ils doutent plus qu’avant.
Pas forcément parce qu’ils sont moins bons.
Mais parce qu’ils ne se sentent plus légitimes d’oser autant.
Parce qu’ils portent des années de silence, de fatigue, de rôle à tenir.
Et souvent, ils pensent être les seuls à ressentir ça.
Alors ils n’en parlent pas.
Et la confiance continue de se désagréger, lentement.
Le problème n’est pas le manque de confiance.
Le problème, c’est de ne pas voir ce qui la grignote au quotidien.
Dans cette lettre, je t’emmène au cœur de ces mécanismes invisibles, ces petits virus internes, ces croyances ou événements qui sapent la confiance… même chez les hommes les plus solides.
Et si tu te reconnais dans ce que tu lis, ce n’est pas un hasard.
C’est peut-être que le moment est venu non pas de tout changer…
…mais de revenir à ce qui en toi ne demande qu’à reprendre sa place.
🔄 Revenir à la source
La confiance en soi, ce n’est pas juste une posture.
C’est un mécanisme intérieur — parfois simple, parfois saboté.
Et ce qui est le plus traître, c’est que ce n’est pas l’extérieur qui la détruit.
C’est ce qu’on se répète, ce qu’on a fini par croire, ce qu’on ne remet plus en question.
Avant de parler d’action, de posture, de réinvention, il faut aller voir ce qui est devenu “normal” dans ta tête, mais qui, en réalité, mine ton socle.
👉 Et souvent, tout commence avec une phrase.
Une phrase qu’on t’a dite… ou que tu t’es répété des dizaines de fois.
Une croyance. Un poison discret. Une vérité qu’on a jamais remise en cause.
Je te propose maintenant de plonger dans le premier facteur d’érosion de la confiance :
👉 Les croyances limitantes ancrées depuis l’enfance.
Et tu vas voir… elles sont plus nombreuses (et actives) que tu ne l’imagines.
🔍 1. Les croyances limitantes ancrées depuis l’enfance
“Je dois toujours faire mieux.”
“Je n’ai pas le droit à l’erreur.”
“Je n’ai rien de spécial.”
“Il vaut mieux ne rien dire que de se tromper.”
“Ce n’est pas à mon âge que je vais changer.”
Ces phrases-là, tu ne les as pas inventées.
Tu les as absorbées.
Elles viennent de l’environnement dans lequel tu as grandi — la famille, l’école, la culture, parfois une simple phrase dite un jour par quelqu’un d’important.
Elles sont passées de l’extérieur à l’intérieur, et avec le temps, tu les as confondues avec la réalité.
🧠 Ce que dit la psychologie
Les psychologues comme Aaron Beck et Frédéric Fanget montrent que ces croyances s’installent très tôt (vers 7-8 ans), puis se renforcent par des expériences douloureuses ou répétées.
➡️ On les appelle “croyances limitantes” parce qu’elles filtrent notre perception :
on ne voit plus ce qu’on est capable de faire, on ne voit que ce qui “confirme” notre impuissance.
C’est le fameux “biais de confirmation” :
tu entends “t’as pas été à la hauteur”, et tu oublies les dix fois où tu l’étais.
📖 Michel, 54 ans, directeur opérationnel
“Je n’ai jamais eu confiance en moi, même quand j’ai eu des promotions.
Je fais semblant, je compense par le contrôle. Mais si je suis honnête,
je pense que tôt ou tard, ça se verra que je ne suis pas à ma place.”
Michel dirige 120 personnes. Il est respecté. Mais il porte une vieille croyance :
“Les gens brillants sont sûrs d’eux. Moi, j’ai toujours douté, donc je ne dois pas l’être.”
Et à cause de ça, il s’empêche de candidater à un poste de direction générale.
🧱 Les grandes familles de croyances limitantes
Voici quelques-unes des plus fréquentes chez les hommes dans la cinquantaine :
🎯 L’effet domino à 50 ans
Le problème, ce n’est pas la croyance en soi.
Le problème, c’est le moment où tu arrêtes de la remettre en question.
Et que tu fais ta vie avec.
Tu restes dans un job qui t’éteint.
Tu t’autocensures dans un projet.
Tu n’oses pas demander.
Tu ne proposes plus.
Tu te contentes.
Et tu te convaincs que c’est “normal”.
🛠️ Un exercice simple : "la phrase racine"
1. Ferme les yeux. Pense à une situation où tu ne t’es pas senti à la hauteur récemment.
Ex : une réunion, une prise de parole, une décision difficile.
2. Demande-toi : quelle phrase intérieure tournait en boucle à ce moment-là ?
Ex : “Je ne suis pas légitime.” / “Ils vont voir que je ne suis pas prêt.” / “C’est trop tard pour moi.”
3. Note-la. Puis remplace-la par une phrase plus juste, plus nuancée, plus vivante.
Ex :
❌ “Je ne suis pas à la hauteur.”
✅ “Je suis en apprentissage, et j’ai déjà traversé des choses plus dures.”
💥 Mini-action de la semaine
Écris une croyance que tu portes encore aujourd’hui et qui te limite.
Puis écris, en face, une version plus vivante, plus vraie.
Lis-la chaque matin. Observe ce que ça change dans ta façon d’agir.
🔄 2. Les transitions non digérées
Il y a des moments dans la vie où tout bascule.
Tu ne les as pas forcément choisis.
Parfois, tu les as même souhaités : un changement de poste, un déménagement, le départ des enfants, une rupture, une retraite anticipée…
Mais une chose est sûre : tu ne les as pas digérés.
Pas parce que tu es faible.
Mais parce que tu es passé à autre chose sans vraiment t’arrêter.
Tu t’es dit : “Il faut avancer.” Et tu as avancé.
Mais la confiance, elle, est restée bloquée quelque part derrière.
📉 Quand on ne digère pas, on compense.
On devient sur-adapté : tout va bien, mais on ne ressent plus rien.
On se met à douter sans raison apparente.
On perd le goût, l’élan, sans comprendre pourquoi.
Ce n’est pas un problème de compétences.
C’est un problème de réalignement intérieur.
📖 Jacques, 59 ans (OSER – Frédéric Fanget)
Jacques est un ancien cadre dirigeant.
Il a porté un projet pendant 15 ans. Du cœur, du temps, de la sueur.
Un jour, son patron lui annonce que le projet sera confié à un “jeune talent”.
On ne lui reproche rien. Mais on l’écarte.
“J’ai tout donné. J’ai pas vu grandir mes enfants. Et on m’enlève ce que j’ai construit.”
Jacques entre en dépression. Ce n’est pas l’échec qui le frappe.
C’est la perte de sens.
Et surtout : l’absence de rituel pour dire “ce cycle est terminé, j’en ouvre un autre.”
🧠 Ce que dit la recherche
Des études longitudinales (Orth & Robins, 2014) montrent que les grandes transitions – divorce, chômage, départ des enfants, perte d’un statut social – provoquent souvent une chute significative de l’estime de soi… sauf si elles sont accompagnées d’un travail de sens.
Autrement dit :
👉 Ce n’est pas l’événement en lui-même qui détruit la confiance.
👉 C’est l’absence de mise en récit.
⛔ Et si tu n’en parles pas, tu le rejoues.
Tu sabotes tes nouveaux projets.
Tu refuses les opportunités par peur d’un nouveau choc.
Tu répètes les schémas qui t’ont blessé.
Et tu te dis :
“Je suis trop vieux pour recommencer.”
Alors qu’en réalité, tu n’as juste pas clôturé ce qui demandait à être honoré.
🛠️ Exercice – Le rituel de passage
Prends un temps de calme.
Puis choisis une transition que tu n’as jamais vraiment regardée en face.
Ça peut être :
Une séparation amoureuse
Une mise à l’écart professionnelle
Le départ d’un enfant
Une retraite ou une réorientation non désirée
Et écris deux lettres :
Une lettre de clôture : ce que tu laisses, ce que tu veux honorer, ce que tu ne veux plus.
Une lettre d’ouverture : ce que tu veux désormais vivre, ressentir, créer.
Tu n’as pas à les envoyer. Mais tu dois les écrire. Car ce que tu n’exprimes pas… reste.
💥 Mini-action de la semaine
Note une transition de ta vie que tu n’as jamais prise le temps de digérer.
Et engage-toi à faire un geste symbolique cette semaine :· écrire une lettre
· ranger un objet
· parler de ce moment à quelqu’un de confiance
🪞 3. La comparaison sociale silencieuse
Tu n’en parles à personne.
Mais tu la vis tous les jours.
Tu vois passer un ancien collègue promu.
Tu tombes sur un post LinkedIn d’un type de ton âge qui “réinvente sa vie”.
Tu lis un témoignage inspirant d’un gars qui a lancé sa boîte à 52 ans.
Et au fond de toi, une petite voix murmure :
“Pourquoi lui… et pas moi ?”
“Qu’est-ce qui cloche chez moi ?”
C’est la comparaison sociale silencieuse.
Elle n’a rien d’anodin.
Et si tu ne l’observes pas consciemment, elle sape doucement ta confiance.
📉 La comparaison n’est pas un défaut. C’est un réflexe humain.
📚 Le psychologue Leon Festinger l’a démontré dès les années 1950 :
Nous avons besoin de nous comparer aux autres pour évaluer notre propre valeur.
Mais dans un monde où tu vois 50 succès pour une réalité vécue,
tu finis par croire que tu es à la traîne.
Et plus tu regardes les autres, moins tu te regardes toi.
📱 Aujourd’hui, la comparaison est partout
Tu vois le poste d’un ancien collègue plus jeune que toi : “CEO à 47 ans”
Tu entends ton frère parler de sa retraite anticipée
Tu scrolles un feed qui ne montre que des victoires, des livres publiés, des conférences données…
Et toi, tu te dis :
“Je n’ai pas fait assez.”
“Je n’ai plus le temps.”
“C’est trop tard.”
📖 Brian Tracy et la réussite sans diplôme
Dans Unstoppable, Brian Tracy raconte comment, sans diplôme ni soutien, il a été démoralisé… jusqu’à ce qu’il arrête de se comparer et commence à apprendre à son rythme.
“J’ai compris que la seule personne avec qui je devais me comparer,
c’était celui que j’étais la veille.”
Et c’est là que sa vie a basculé.
⚠️ Le vrai danger : se juger à partir de standards extérieurs
Quand tu passes plus de temps à observer les parcours des autres qu’à écrire le tien,
tu te figes.
Tu te racontes que tu es en retard.
Mais en réalité, tu es juste désaligné de ta propre trajectoire.
🛠️ Exercice : changer d’angle
Prends une feuille.
Et pour chaque situation de comparaison récente, note ceci :
la situation observée
la réaction intérieure
ce que cela me dit de MES besoins non écoutés
Tu verras : chaque comparaison cache un besoin enfoui.
Ce n’est pas un défaut. C’est une boussole mal réglée.
💥 Mini-action de la semaine
Choisis une personne que tu compares souvent à toi (connu ou non).
Note ce qu’il t’inspire… puis ce que tu crois ne pas avoir.
Puis écris : "Et si ce qu’il m’inspirait… parlait simplement de ce que je veux, moi ?"
🔇 4. L’absence de feedback nourrissant
Tu es compétent.
On te fait confiance.
On ne t’interrompt pas quand tu parles.
Mais… on ne te dit plus rien.
Plus de “c’est super ce que tu fais”.
Plus de “merci pour ta clarté”.
Plus de “ça m’a aidé.”
Et à force de ne plus rien entendre, tu commences à douter.
🧠 Ce que dit la psychologie sociale
L’être humain a besoin de reconnaissance sociale pour réguler son estime de soi.
Selon les travaux de Claude Steiner et Éric Berne (analyse transactionnelle), l’absence de feedback positif crée un “vide de reconnaissance”, qui active le sentiment d’inutilité et de retrait.
Pas de retour = pas d’écho = pas d’existence claire.
C’est encore plus vrai quand on devient “senior” dans son rôle :
on t’admire en silence… mais on ne te nourrit plus.
📖 Christophe, 55 ans, responsable logistique
“Je fais tourner la boîte, clairement. Mais j’ai réalisé que ça faisait des mois qu’on ne m’avait pas dit merci. Je me suis surpris à fantasmer un burn-out, juste pour qu’on s’intéresse à moi.”
Ce n’est pas une crise d’égo.
C’est une carence de lien.
Car à force de “tenir” sans retour, tu t’éteins.
🛑 Ce qu’on ne te dit plus…
…est parfois plus destructeur que ce qu’on te dit.
Et le message sous-jacent devient :
“Tu n’as plus besoin qu’on prenne soin de toi.”
Faux. Tu n’as jamais cessé d’en avoir besoin. Comme tout le monde.
🛠️ Exercice : créer ta propre boucle de reconnaissance
La reconnaissance, ce n’est pas attendre qu’elle vienne des autres.
C’est aussi savoir l’activer toi-même.
Chaque soir pendant une semaine, note :
1 chose dont tu es fier aujourd’hui
1 chose que tu as faite et que tu valoriserais… si quelqu’un d’autre l’avait faite
Tu peux même te poser cette question :
“Si je me regardais comme un collègue ou un ami… qu’est-ce que je me dirais ?”
Ce petit rituel change tout. Il te replace au centre de ta propre scène intérieure.
💥 Mini-action de la semaine
👉 Demande un feedback clair cette semaine à une personne de confiance.
Mais pas un “ça va ?”. Un vrai retour.
Essaie : “Je travaille là-dessus depuis un moment… Tu peux me dire ce que tu trouves fort, ou ce que je pourrais encore ajuster ?”Et observe. Non seulement ce que tu entends, mais ce que ça active en toi.
❌ 5. Les échecs non digérés et le piège du perfectionnisme
Ce n’est pas l’échec qui te fragilise.
C’est ce que tu crois qu’il dit de toi.
Tu as peut-être connu une claque.
Un poste que tu n’as pas eu.
Un projet qui n’a pas décollé.
Une rupture. Un départ mal vécu.
Et tu t’es dit :
“Il ne faut plus que ça se reproduise.”
Alors tu t’es blindé.
Tu as tout verrouillé.
Et tu t’es mis à viser… le sans faute.
🧠 Le lien entre échec non digéré et perfectionnisme
Selon Frédéric Fanget, les perfectionnistes sont souvent des personnes blessées par l’échec, qui en ont tiré la conclusion suivante :
“Si je veux être aimé, valorisé, accepté, je dois faire tout parfaitement.”
C’est une stratégie de protection.
Mais elle est terriblement épuisante.
Et surtout : elle empêche d’essayer. Car si tu ne peux pas réussir à coup sûr… tu renonces.
📉 Ce que crée le perfectionnisme à 50 ans
Tu refuses de débuter un projet tant qu’il n’est pas “parfaitement prêt”
Tu t’auto-censures en réunion, par peur de dire un truc “pas au top”
Tu procrastines… non pas par flemme, mais par peur de l’imperfection
Et tu t’enfermes dans ce double bind :
❌ “Si je ne fais rien, je me sens inutile.”
❌ “Si je fais, je risque de me rater.”
📖 Le retour de scène de Christophe André
Christophe André raconte qu’après une première conférence mal reçue, il a mis des années à accepter de reparler en public sans se sentir menacé.
Et pourtant, il est devenu l’un des auteurs les plus lus en France.
Ce n’est pas le talent qui lui manquait.
C’était le droit à l’imperfection.
⚠️ Le perfectionnisme crée un cercle vicieux
Tu veux faire parfaitement → Tu n’oses plus démarrer
Tu procrastines → Tu te sens coupable
Tu te critiques → Tu perds en confiance
🛠️ Exercice pratique – la "liste imparfaite mais vivante"
Prends une feuille. Liste 5 projets, envies, décisions que tu repousses.
Puis, pour chacun, complète cette phrase :
“Si j’acceptais d’y aller à 80%, je pourrais commencer par…”
Et commence. À 80%.
Pas à 100. À vivant.
💥 Mini-action de la semaine
👉 Choisis un projet que tu bloques.
Et pose-toi cette question :“Quelle version imparfaite mais concrète de ce projet je pourrais lancer cette semaine ?”
Puis fais-le. Et observe non pas le résultat, mais l’énergie que ça libère.
🩻 6. La fatigue physique et émotionnelle : quand la confiance s’éteint avec l’énergie
Tu ne doutes pas parce que tu es fragile.
Tu doutes peut-être… parce que tu es épuisé.
Tu dors moins bien.
Tu récupères plus lentement.
Tu ressens des tensions diffuses.
Tu fonctionnes, mais tu ne vibres plus.
Et cette perte d’élan finit par toucher ta confiance.
Car quand l’énergie baisse, le doute monte.
⚠️ Le lien direct entre fatigue et perte de confiance
Selon Amy Cuddy (Harvard), le corps joue un rôle central dans la perception de notre propre pouvoir intérieur.
Un corps fatigué, voûté, sous-oxygéné, renvoie au cerveau un message de faiblesse.
Et ce message devient :
“Je ne suis plus capable.”
“Je ne suis plus en forme.”
“Je ne peux plus assurer.”
Même si ta tête sait que ce n’est pas vrai, ton système nerveux l’a déjà intégré.
📉 Fatigue physique = baisse de posture intérieure
Tu remarques peut-être que :
Tu hésites davantage quand tu es crevé
Tu es moins affirmé dans tes décisions en fin de journée
Tu doutes plus vite de toi après une mauvaise nuit
C’est normal. Pas pathologique.
Mais invisible, si tu ne le mets pas en lumière.
📖 Tony Robbins et les cycles de récupération
Dans Pouvoir illimité, Anthony Robbins explique qu’un haut niveau de performance et de confiance ne vient jamais d’une intensité permanente.
Il vient de rythmes bien calibrés :
efforts ciblés
récupération active
alimentation soutenante
mouvement corporel
“La confiance n’est pas qu’une affaire de psychologie.
C’est une affaire de physiologie.”
🧠 Et si tu écoutais ce que ton corps murmure ?
Souvent, les hommes de 50 ans ne s’autorisent pas à ralentir.
Ils pensent que tenir est un devoir.
Mais tenir sans énergie, c’est fragiliser son axe.
Et la confiance, elle commence par une colonne vertébrale vivante.
🛠️ Exercice – scanner énergétique hebdo
Chaque vendredi, pose-toi ces 4 questions (et note les réponses) :
💡 L’important n’est pas le “miracle”. C’est le micro-ajustement.
💥 Mini-action de la semaine
👉 Cette semaine, accorde-toi une heure de vraie récupération :
Sieste
Balade sans téléphone
Bain chaud
Massage
Respiration profonde
Et ensuite, demande-toi :
“Qu’est-ce que j’ose faire maintenant… que je n’aurais pas osé dans l’état d’avant ?”
🎭 7. Le vide de sens dans les rôles figés : quand on s’oublie… et que la confiance s’évapore
Tu as un rôle. Peut-être plusieurs.
Professionnel, familial, social.
Tu l’as bien tenu.
Tu l’as assumé.
Tu t’es battu pour le faire bien.
Mais aujourd’hui… tu sens un décalage.
Quelque chose qui sonne creux, malgré l'efficacité.
Une impression de tourner en rond dans ta propre vie.
Et, doucement, la confiance se fissure.
Pas parce que tu fais mal.
Mais parce que tu ne sais plus pourquoi tu fais.
🔄 Le piège du rôle : efficace mais éteint
Selon le psychiatre Christophe André, l’estime de soi est nourrie quand ce que l’on fait est en lien avec ce que l’on vit intérieurement.
Quand le rôle prend toute la place, le soi s’efface.
Et la confiance, qui a besoin de cohérence, perd ses fondations.
C’est ce qui arrive quand tu entres dans la phase “pilote automatique” :
Tu fais ce qu’on attend de toi.
Tu coches les cases.
Tu es fonctionnel, mais déconnecté.
📖 Daniel, 58 ans, chef de service hospitalier
“Tout le monde pense que je suis à ma place. Mais je ne sais plus pourquoi je me lève. Je me suis construit un statut, un respect… mais je me suis perdu dedans.”
Ce n’est pas une crise de caprice.
C’est un appel à la réconciliation intérieure.
Daniel a passé 30 ans à gravir les échelons.
Mais il a oublié en chemin ce qui l’animait à 28 ans.
Et sans cette flamme, la confiance ne repose plus que sur un costume.
📉 Le rôle devient un masque quand…
| Tu n’as plus le droit à l’hésitation | → Tu t’enfermes dans une posture d’infaillibilité | | Tu ne parles plus de ce que tu ressens | → Tu déconnectes tes émotions | | Tu ne fais plus ce qui te nourrit | → Tu t’éteins à petit feu |
Et tu te demandes :
“Mais au fond, qu’est-ce que je veux, moi ?”
🛠️ Exercice – L’arbre de sens personnel
Dessine un arbre.
Les racines : ce qui t’a construit, ce qui t’a motivé à 30 ans.
Le tronc : ce que tu fais aujourd’hui, concrètement.
Les branches : ce que tu aimerais transmettre, créer, expérimenter dans les 10 prochaines années.
Regarde ton arbre.
Y a-t-il encore une sève qui circule ?
Ou est-ce juste du bois sec ?
💥 Mini-action de la semaine
👉 Pose-toi cette question :
“Qu’est-ce que je fais aujourd’hui par devoir… mais plus du tout par envie ?”
Puis choisis UNE micro-action que tu peux réintroduire cette semaine, juste pour toi.
Une lecture. Un lieu. Une personne. Un geste.
🤝 8. L’isolement relationnel : quand on ne se voit plus dans le regard de l’autre
Tu as des collègues.
Tu as une famille.
Tu échanges avec des gens tous les jours.
Mais… tu ne te sens plus vraiment vu.
Pas dans ce que tu vis profondément.
Pas dans tes doutes.
Pas dans ce que tu n’oses plus dire.
Et à force de ne plus te montrer,
à force de “tenir ton rôle” au lieu de partager ton réel,
tu te coupes d’un élément essentiel à la confiance :
le lien.
🧠 La confiance en soi est une construction sociale
Le psychologue Carl Rogers disait :
“Ce n’est qu’en étant profondément écouté qu’on peut commencer à s’écouter soi-même.”
Tu peux faire tout le travail du monde…
Si tu n’as aucun miroir bienveillant,
si personne ne te renvoie ta valeur autrement que par une évaluation ou un résultat,
alors la confiance devient un monologue.
Et un monologue… ça s’essouffle.
📖 “Je suis entouré, mais seul”
Marc, 56 ans, m’a dit un jour en séance :
“Je parle avec plein de gens. Mais je ne parle à personne de ce qui compte vraiment.”
Son entourage ? Présent.
Ses relations ? Cordiales.
Ses émotions ? Refoulées.
À force d’être “autonome”, “fiable”, “solide”…
Marc s’était coupé de tout soutien émotionnel.
Et sa confiance ?
Elle s’était effondrée en silence.
Pas par fragilité.
Par isolement psychique.
📉 Ce que provoque l’isolement non visible
🛠️ Exercice – Identifie ton cercle de soutien réel
Note sur une feuille les 5 personnes à qui tu pourrais parler en toute confiance de ce que tu vis en ce moment.
Pas pour “trouver une solution”.
Mais pour être entendu.
S’il y a moins de 3 noms, ce n’est pas grave.
Mais c’est un indicateur puissant.
Ensuite, choisis UNE personne. Et ose une conversation vraie.
Commence par :
“Je réalise que je me suis un peu isolé… et j’ai besoin de parler de ce que je ressens en ce moment.”
Tu verras : la confiance renaît dans le lien.
💥 Mini-action de la semaine
👉 Choisis une personne avec qui tu aimerais reprendre un lien sincère.
Et envoie-lui ce simple message :“Tu es une personne importante pour moi.
Et j’aimerais qu’on prenne un moment bientôt pour parler vraiment.
Pas juste de tout. De ce qui compte.”📩 Tu veux recevoir un guide “Créer son cercle de soutien vivant” ?
Réponds à ce mail avec le mot “LIEN”.
✴️ Message de clôture pour la série
La confiance ne revient pas d’un coup.
Elle se reconstruit là où elle s’est doucement effritée.
Et chaque homme que j’ai accompagné m’a montré une chose :
Ce n’est jamais trop tard pour se reconnecter.
Ce que tu as vécu t’a forgé.
Mais ce que tu choisis aujourd’hui peut encore tout transformer.
Et c’est exactement ce qu’on fait ensemble dans VIVVANT.
✉️ Et maintenant ?
Tu vois, la confiance ne se casse pas en un instant.
Elle s’effiloche.
Dans le silence. Dans l’usure.
Dans les petits renoncements qu’on empile sans s’en rendre compte.
Mais la bonne nouvelle, c’est qu’elle ne disparaît jamais totalement.
Elle attend.
Qu’on l’écoute. Qu’on la regarde. Qu’on l’honore.
Ce n’est pas en cherchant à devenir quelqu’un d’autre qu’elle revient.
C’est en osant redevenir toi-même, sans masque, sans surcharge, sans rôle figé.
Peut-être que tu t’es reconnu dans un ou plusieurs de ces 8 points.
Peut-être que tu t’es dit : “C’est exactement ce que je ressens… mais je ne l’avais jamais formulé.”
Alors respire.
Car rien n’est figé.
Et la confiance, ça se travaille. Ça se reconstruit. Ça se choisit.
Et surtout : ça se vit mieux à plusieurs.
Tu n’as pas perdu ta confiance.
Tu t’es juste un peu éloigné de ce qui te rend vivant.
Et ça… ça peut se retrouver.
💡 VIVVANT aide les hommes à devenir ce qu’ils veulent être du reste de leur vie en les aidant à se réinventer et à se reconnecter à leur rêve et à retrouver confiance en eux.
Nous serons sur le GR34 en entre le 12 et le 15 juin 2025 avec un groupe VIVVANT d’hommes dans la cinquantaine qui se posent des questions essentielles sur leur vie professionnelle et personnelle.
Nous les aidons à se reconnecter à eux-même et à refaire surgir leur rêve professionnel et personnel qui s’est peut être enfoui le long des années.
Nous serons autour de Saint Malo.
🔥 VIVVANT, c’est l’espace où ils trouvent méthodologie, recul et soutien dans leur recherche :
✅ Un cadre structuré pour avancer sans se perdre.
✅ Un accompagnement personnalisé pour clarifier ses objectifs.
✅ Une communauté engagée pour un soutien mutuel.
✅ Des exercices concrets pour retrouver le contrôle.
Si tu connais quelqu’un a qui cela pourrait parler, invite le à aller regarder cette page, car nous clôturons les inscriptions fin avril.
Bon week-end et à la semaine prochaine !
Merci de me lire !
Bernard Tollec